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Les croix des chemins

Huit croix monumentales ont été repérées sur le territoire communal et traitées en dossiers individuels. L’aménagement des routes au 19e siècle est probablement responsable de la disparition d’un certain nombre de croix. D’autres ont été mutilées ou brisées lors de déplacements successifs. Le corpus actuel est donc fragmentaire et parfois dénaturé avec des dates qui s’échelonnent du haut Moyen Âge au début du 20e siècle. Le recours au granite demeure la règle pour l’édification des croix. Il n’existe qu’une seule croix du haut Moyen Âge dans la commune de Saint-Barthélemy – au bourg – reconnaissable à ses bras courts, sa taille irrégulière et son absence de décor. Au 17e siècle, cohabitent des croix d’un type très ordinaire au décor fruste (cf. Kerhéro, Kernestic) et des compositions plus élaborées qui serviront  de modèles pendant deux siècles : emmarchement, base haute en pierre de taille, socle cubique à sommet hémisphérique, croisillon séparé du fût écoté par un noeud-boule (cf.Kergroix). Les croix de la seconde moitié du 19e siècle possèdent des proportions plus élancées, une taille normalisée grâce à l’utilisation de machines adaptées à la découpe de la pierre (cf. cimetière, Saint-Thuriau).

LA CROIX DE KERGROIX
La croix de chemin de Kergroix est érigée en 1667, date portée sur le socle. La niche évidée dans la base abritait probablement une sta-tue de saint  comme on peut en voir encore une aujourd’hui à la chapelle Saint-Sébastien de Plouay dans la vallée voisine du Scorff. Cette croix est com-posée d’une base haute en pierre de taille évidée d’une niche, d’un socle cubique à sommet hémisphérique et d’une croix séparée du fût écoté par un noeud boule. L’ensemble re-pose sur un emmar-chement. Un Christ en croix est sculpté sur la face du croisillon. Des têtes d’anges ornent le noeud de la croix. Une croix très comparable, datée 1687, se trouve à Ténuel sur la commune de Baud. Cette com-position habituelle au 17e siècle se maintient jusqu’au lendemain de la Révolution sur de nom-breux exemples invento-riés dans le canton de Baud.

 

LA CROIX DE KERHÉRO
Croix érigée au 17e siècle, remaniée à la fin du 19e siècle par adjonction d’un socle. Croix de chemin à fût chanfreiné sur socle monolithe et soubasse-ment en moellon de granite.

LA CROIX
DE SAINT CORENTIN
La croix de chemin de Saint-Corentin est édi-fiée en 1963, un an après le remembrement et la destruction de la chapelle du même nom, en souvenir de cette dernière. La présence d’un calice sculpté sur le socle signale le commanditaire de l’œu-vre, un prêtre. Croix de chemin en granite sur socle et soubassement en pierre de taille. Christ en croix en fonte. Christ en croix en fonte fixé sur la face du croisillon. Socle sculpté d’un calice en bas-relief. Soubas-sement orné d’un saint Corentin sculpté en haut-relief.

LA CROIX DE KERNESTIC
Croix de chemin du 17e siècle dont le fût est cassé. Croix de chemin monolithe en granite sur soubassement en moel-lon. Le croisillon chan-freiné est arrondi aux extrémités. Christ en croix sculpté sur la face du croisillon. Vierge sculptée sur le revers du croisillon.

 

 

 

LA CROIX DE LIBIHAN
Cette croix de chemin est érigée en 1900, date portée, pour commé-morer la mort du recteur Guillou. Croix de chemin monolithe sur socle rectangulaire et soubas-sement. 

 

LA CROIX PRÈS
DE SAINT-THURIAU
La croix de chemin de Saint-Thuriau est érigée en 1890, date portée sur le socle, par Jr Duclos et Marie-Anne Dougec de Saint-Thuriau. Le croi-sillon et le fût sont tombés ainsi que le Christ en fonte. La base de la croix adopte la forme galbée d’un autel d’église à gradins surmonté de son ta-bernacle. Celui-ci sup-porte le socle rec-tangulaire dans lequel était fichée la croix proprement dite. L’en-semble est en pierre de taille de granite. Le christ en fonte qui ornait le croisillon est tombé avec la croix. La base de la croix est ornée de l’agneau aux 7 sceaux et d’un ciboire.

CROIX RUE DE LA GARE
Croix érigée au Moyen Age dont le fût est incomplet.